Aperçu de tous les festivals 2024/2025

La joie ne pourra qu’être au rendez-vous lorsque les Berliner Philharmoniker reviendront une fois encore dans la Forêt-Noire pour ce Festival. Baden-Baden s'incline devant ces merveilleux musiciens et leur chef Kirill Petrenko. Baden-Baden et les Berliner Philharmoniker tirent à nouveau tous les registres de ce Festival : « Madama Butterfly » de Giacomo Puccini avec une distribution de stars, la 9e symphonie de Beethoven et les débuts à Baden-Baden du jeune chef d'orchestre finlandais Klaus Mäkelä, ainsi qu'un programme de musique de chambre qui sera publié plus tard dans l'année.

En 2025, nous fêterons le centenaire de la naissance du compositeur, chef d'orchestre, philosophe et citoyen du monde Pierre Boulez avec sa musique et les œuvres qui l'ont inspiré. Le SWR Symphonieorchester, le London Symphony Orchestra, l'Ensemble intercontemporain et des stars comme Pierre-Laurent Aimard et Antonio Pappano vous emmènent dans son cosmos.

En été, on prend des vacances, on se retrouve soi-même et donc à Baden-Baden : cela s'est passé ainsi pendant tout le XIXe siècle. Parce que les choses doivent changer pour perdurer, nous façonnons activement l'avenir de la « capitale estivale de l'Europe » et inaugurons cette année une nouvelle scène dans le parc Gönner, célèbre dans le monde entier. Le Festival d'été s'étend à toute la ville, conquiert de nouveaux auditeurs pour la musique classique et va jusqu’à créer l'impossible : une « discothèque silencieuse », par exemple, qui s'adresse à un jeune public tout en tenant compte des besoins de la nature. Yannick Nézet-Séguin, qui sera en quelque sorte le roi officieux de la ville pendant neuf jours de liesse, ouvre le gala d'été de cette année, cette fois à l’extérieur. Pour finir, hommage sera rendu à Mozart sur la scène du Festspielhaus. Outre l'Orchestre de chambre d'Europe, le chef a cette fois-ci invité une formation de son pays natal: l'Orchestre Métropolitain de Montréal. 

Dans le festival de danse « The World of John Neumeier », le maître chorégraphe se transforme en curateur : il montre ses propres travaux et invite des compagnies passionnantes. Mais surtout, John Neumeier donne des aperçus personnels. On regarde, on s'étonne de l'art des danseurs et on peut se réjouir de l'année prochaine. En 2025, les ballets russes de Neumeier seront au programme. Tous des classiques, organisés en exclusivité pour le Festspielhaus de Baden-Baden.

Quand commence réellement la modernité ? La réponse habituelle est « vers 1900 », mais pour l'histoire des idées, l'époque des remises en question permanentes commence déjà avec le romantisme. Et très concrètement avec Beethoven et Rossini, les compositeurs les plus célèbres de leur époque, qui à leur manière furent entraînés dans le mouvement. Nous présentons le conte de Rossini « La Cenerentola », (« Cendrillon »), qui fut d'ailleurs un des rôles de prédilection de la grande Pauline Viardot, badoise d'adoption. La septième symphonie de Beethoven et les opéras de Rossini ont introduit le vertige de la mécanique dans la musique, à une époque où le concept de « chemin de fer » faisait son apparition. Peu après a été redécouverte l'œuvre de J. S. Bach, une incitation au recueillement - et à la création de nombreux chœurs bourgeois. Que serait la démocratie allemande sans ses chœurs et ses associations, ces espaces sociaux où l’on exerce l'efficacité personnelle ? Se dépasser : voilà ce que peut et doit faire toute personne qui participe à notre Fête européenne de la chanson.

Un conte de Noël pour Noël ? Voilà une évidence qui devient elle-même un conte de fées lorsque l’on voit qui danse à cette occasion : le Ballet national ukrainien de l'Opéra de Kiev. En dehors des moments où il donne de la force aux habitants de l'Ukraine, il représente son pays à l'étranger. Autre exemple de cohésion : notre invitation à Iván Fischer, Européen convaincu, qui va inaugurer chez nous un nouveau festival avec son orchestre de classe mondiale. Il nous arrive avec ses propres formes de mise en scène, qui impliquent activement l'orchestre et redéfinissent l’équilibre entre le concertant et le scénique. En Italie, la mère patrie de l'opéra, l'approche de Fischer a déjà fait fureur et les chanteurs eux-mêmes sont électrisés. Tout le monde veut travailler avec lui, il suffit de regarder la distribution. Tout cela autour de Bach et Mozart, et quiconque a déjà entendu cet orchestre sait à quoi il peut s’attendre : par exemple à voir des musiciens d'orchestre qui chantent parfois en chœur après les symphonies et ont encore quelques idées en réserve.