Une tempête d'applaudissements plutôt qu'un vent contraire
Célébrer la modernité et ravir le public : le Festival "Présence"
On a tendance à l'oublier, mais après la fin de la Seconde Guerre mondiale Baden-Baden a écrit des pages d’histoire de la radio dans le domaine symphonique. Reprenant cette tradition, l'Orchestre Symphonique du SWR revient sur l'un de ses lieux de naissance avec le tout nouveau festival « Présence » et met au programme la modernité musicale de la fin du XIXe siècle au XXIe siècle.
En accord avec ce concept, le Festival mise avant tout sur de jeunes musiciens. Patricia Kopatchinskaja, par exemple, qui se produit toujours pieds nus et se consacre essentiellement à la musique moderne, joue de manière inorthodoxe et rafraîchissante avec son image de « violoniste star ». Dima Slobodeniouk est un chef d'orchestre en pleine ascension dont les interprétations ont été immédiatement remarquées et qui est très prisé par les agences du monde entier. Le fil rouge de ce Festival est l'œuvre du compositeur et chef d'orchestre Esa-Pekka Salonen. La musique de Salonen s'ouvre au grand public tout en intégrant les acquis de l'avant-garde. Son Concerto pour violon, interprété en soliste par Kopatchinskaja, a déjà connu un grand succès populaire. En ce qui concerne les débuts de la modernité, on retrouvera des classiques comme la « Walkyrie » de Wagner (premier acte) et la septième symphonie de Gustav Mahler, cette dernière sous la baguette de François-Xavier Roth. De la musique de chambre moderne et du jazz complètent le programme du festival.